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Sine linea
26 août 2011

la chaîne aux sentiments

     La chaîne aux sentiments. A ne plus savoir qui soutient qui. J'appelle mon ex (quelle horreur ce bout de mot !) parce que je me sens vide, creux et inutile (hier au soir). J'attends d'elle l'amitié qu'elle m'a dit pouvoir exister entre nous après nos seize ans, un soutien, un échange. Nous l'avons presque, le blanc l'emporte sur les paroles, elle veut retourner à son temps présent, moi non, présentement, je n'ai personne, rien.

     C'est après le coup de téléphone que tout monte, l'angoisse, les pleurs. Incontrôlables. Ma belle-soeur m'enlace, me serre, me soutient. Son mari aussi. Ils me servent un rhum (du bon, de Guyane), ça me détend rapidement.

     A ce moment-là, mon fils aîné m'informe que ma première fille pleure abondamment, et je la vois descendre les escaliers et venir à moi, en larmes. Impossible de la calmer, dans l'état dans lequel je suis. Je remonte avec elle la recoucher. Je lui chuchote des mots doux, je lui réaffirme mon amour, lui souffle que nous allons y arriver, que je ne voulais pas que nous nous séparions sa mère et moi, mais qu'il faut faire face, ensemble.

     Je redescends, finis mon verre. Elle dort. Nous parlons société avec le mari de ma belle-soeur, politique... Cela me change les esprits ces sujets ouverts, publics. J'envoie un texto à mon ancienne amie (c'est moins moche que "ex") pour lui dire les peines de notre fille, elle n'y répondra que plus tard dans la soirée.

     J'ai trouvé le sommeil entre les mots d'Eric Chevillard

"Quand un couple se déchire, les amis en profitent pour régler à peu de frais leurs petits différends conjugaux. Ils se confortent dans leur propre couple comme si la contagion menaçait et se rassurent sur sa solidité éprouvée sans coup férir par la crise fatale au premier."

et les miens, dans mon journal intime

"Elle pleure car elle ne veut pas de la séparation. Elle le formule clairement. Je lui dis que je suis là, que sa mère aussi, qu'on s'occupera toujours d'eux, mais également que moi non plus je ne la souhaitais pas, cette séparation, que sa mère a changé, qu'elle ne m'aimait plus assez."

que j'ai repris depuis une semaine.

     Solitude dans mon lit entre mes deux filles entremêlées et chaudes du soleil accumulé à la plage. Leurs cheveux sont libres, dissimulant leurs yeux et une partie de leurs lèvres. C'est comme une petite mort le sommeil, mais je vois toujours un espoir, le sang fait toujours palpiter leurs veines. Nous sommes alités, vivants, unis.

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