évanouir le fantasme
Après un sommeil agité (rêves de futur apocalyptique : plus de machines, des plantes qui bouffent les mécanismes...), une question m'a réveillé, je l'ai posée à l'intéressée, elle m'a répondu, et maintenant tout est sur le point d'être dépassé.
Dans la matinée, j'ai oublié de manger et très vite les tremblements des lèvres ont prévenu les vertiges, et dans un halo démesuré, j'ai vu l'arrière-train du dindon de la farce, ce n'est pas très joli le croupion d'un volatile, je l'ai vu, il s'éloignait, c'est l'été où tout le monde s'éloigne. Il ne s'est pas retourné lui non plus. Il ne reste plus d'acteurs pour poursuivre la farce. L'amertume est en passe de me quitter également.
Après j'ai mangé des fruits secs pour évanouir le fantasme. J'ai bien fait. Sinon, j'aurais vu d'autres fantômes s'agiter. A la place, j'essaie d'accueillir la vie. Il fait très beau, pas encore lourd. Je pense tellement souvent à la dernière page des Passagers du vent de Bourgeon...
Je comptais scanner la dernière planche en question, mais je ne trouve plus mes bandes dessinées... Alors pour ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre, le personnage principal Isa a perdu son amoureux, elle est vide, elle se baigne puis elle se rappelle qu'elle n'a que dix-huit ou vingt ans, je ne sais plus, et qu'elle a la vie devant elle. Je sais, cela aurait été mieux avec la planche !
petite case pour compenser... tirée du blog bedescaphe