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Sine linea
4 septembre 2011

Recueil de poèmes : N'aimer que si (janvier 1993 à mai 1994)(64)

TROISIEME SECTION :

SOUVENIR D'UN RÊVE ENTRE BANDOL ET CASSIS

(février à mai 1994)

 

AVERTISSEMENT

"   SANS MUSIQUE

 

     Les muets sont des menteurs, parle.

Je suis vraiment en colère de parler seul

               Et ma parole

           Eveille des erreurs

 

             Mon petit coeur.    "

Paul Eluard, Capitale de douleur.

 

 

Poème 1 (64ème du recueil) :  (sans titre)

 

La brume arrive alors, et la tête ailleurs, je marche décapité dans ta lande imaginée. Le ressac s'éprend de ton coeur et mes mains pures piègent les couteaux par le sel. La mer est si petite quand tes yeux veulent s'ouvrir sur elle. Ne plus attendre de retrouver mes bras.

 

Les ombres ont défilé pourtant pendant des lustres.

Les draps de sueur sur le plancher de la chambre 12.

Tes seins au balcon tendus vers la grève de l'horizon.

Mes mains perdues.

Les lampadaires clignotent comme les jours et les nuits.

Les traces de doigts au plafond.

La lampe-coquillage cassée dans notre noir mouvant.

La marée que nous attendons comme une fin à Cassis.

Les couteaux rêvés ou souvenus.

Le vent puissant des anciennes côtes d'Armor.

Le calme plat des mâts de Bandol.

Tes lèvres et ses marées.

Toi que je n'espérais plus.

Les phares.

Les averses crépusculaires et les ombres suspendues aux certitudes.

Les baisers que nous volons au sel.

Les pleurs recueillis comme autant de reliques.

Les vertiges de notre Sud atteint.

Les brises.

Les coeurs ouverts arrachés à la plage.

Les symboles éteints des littératures.

La musique

La musique

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