comme un dimanche

     Pas assez de force pour aller à la campagne voter. Seul un mal de crâne subsiste, le virus fut petit et faible. Je pense à Larcenet et à son dessin sur son blog. Il m'embête à avoir raison.

    Je n'aurai aucune joie si le candidat socialiste l'emporte, mais je dois reconnaître que voir le président sortant reconduit me figerait.

     Fini le Paul Auster. Je regarde l'année de publication, 2002, année charnière de notre ancienne vie : dans l'ordre : on perd un enfant, on achète notre premier appartement, je suis reçu au concours du capes, on se marie. Ouf !

     En secret, il me prend l'envie de vérifier si les employés du cimetière ont bien enlevé la sépulture de notre fille. Je ne voulais pas entretenir nos pensées envers elle dans ce lieu. Elle ne devait y être que pour cinq ans. Cet été, j'irai voir, je prendrai mon sac à dos et ferai cette excursion de trente kilomètres. Sur place, j'ai peur de ne pas me souvenir de l'emplacement. Je ne pense pas demander aux employés non plus.

   Les enfants et moi sortons cette après-midi voir Les Aristochats à la cinémathèque. Je ne me souviens pas de l'avoir vu au cinéma enfant, je demanderai à mes parents...