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Sine linea
7 mai 2012

des noms et du mystère

     D'isoler les noms communs (3 X nuit, plafond, chambre, 2 gouffre, mètres, profondeur, abîme, fois, difficulté, 2X aspérités, contrôle, dégoût, opiniâtreté, ascension, fourmi, lenteur, paroi, gouffre, terreur), on voit bien que la poésie est impalpable. Tout au plus, on y saisit le thème mais le mystère est grand dans cet assemblage.

     Quant aux verbes (être, être précipité, se retenir, hésiter, se poursuivre, se lire, s'unir), que disent-ils ? Les états, les peurs, les hésitations, la passivité avec les pronoms ?

     Ce qui l'écrase fait loi, tout s'assemble, "s'unit" comme il l'écrit, il ne peut se raccrocher à rien, entre le plafond et le sol. La peur est plus forte.

   Cet espace clos baigne dans l'infini ("infimes" s'opposent à "abîme", 'immense", "milliers de mètres de profondeur", l'infini de sa douleur.

    Je fréquente les mêmes pertes depuis toujours et le partage de temps en temps, dans une incompréhension toujours égale et renouvelée, avec des proches bien lointains.

La nuit remue

     Sous le plafond bas de ma petite chambre, est ma nuit, gouffre profond.

   Précipité constamment à des milliers de mètres de profondeur, avec un abîme plusieurs fois aussi immense sous moi, je me retiens avec la plus grande difficulté aux aspérités, fourbu, machinal, sans contrôle, hésitant entre le dégoût et l'opiniâtreté ; l'ascension-fourmi se poursuit avec une lenteur interminable. Les aspérités de plus en plus infimes, se lisent à peine sur la paroi perpendiculaire. Le gouffre, la nuit, la terreur s'unissent de plus en plus indissolublement.

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