11 juin 2012
ce qui reste de la terre
j'aurais bien pris tes seins dans ma bouche
hier le long du fleuve
la Garonne aux ravins de moraines
pris tes doigts les tordre dans les miens
qu'un jus sanguin nous lie
moi bombant le torse avant de baigner
tes cuisses de mon sel
s'offrir des baisers de nos bouches et nos sexes
sous la nue renversés
piétiner l'amitié et flamber ces oripeaux
aux dorures passées pour percer enfin
tes secrets et tes reins
ignorant les passants l'heure et la pluie interdits
tes yeux m'auraient dit enfin la peur et le manque
auraient mis bas la méfiance des peaux
pour ouvrir nos ventres aux naissances liquides
sous la nue gonflée et l'espace écrasé
sur ce qui reste de la terre
dans la boue de nos années perdues
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