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Sine linea
17 octobre 2012

je perroquette, tu perroquettes, nous perroquetons...

     Je me marre en entamant le livre que m'a prêté une collègue, au titre décalé et jouissif, Ce crétin de Stendhal, de Jean-Bernard Pouy !

Incipit :

 

"Stendhal aurait promené, sur le quai de la petite gare, encore coquette, de Rosporden, dernier arrêt avant Quimper, capitale locale assez pimpante mais, en fait, aussi fragile que sa faïence, il aurait promené, comme le long d'un chemin, son fameux miroir, celui-ci n'aurait réfléchi qu'un peu de poussière, deux vieux papiers ayant échappé d'une corbeille, une cannette maladroitement aplatie, et une chaussette aussi sale qu'abandonnée."

 

     Petit rappel, tarte à la crème littéraire des étudiants pressés comme des citrons par des professeurs répétiteurs comme des perroquets :

   "Eh, Monsieur, un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l'homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d'être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l'inspecteur des routes qui laisse l'eau croupir et le bourbier se former."

            (Stendhal, Le Rouge et le Noir, Seconde partie, chapitre XIX)

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