les peurs du sortir de soi
Des autres, les mots me remplissent quand les miens patientent dans leur caverne noire, leur bouche d'ombre, tapis, petits, pas encore formés, monosyllabiques même. Par exemple, le mont "encore" ne serait que "encre" et même qui sait "crée" voire "ère", "re", "e"... Tout agglomérés, accumulés dans les peurs du sortir de soi, de la trace trop visible, du mont atteint et après ?
Des autres donc, pour emplir, combler, toujours Amélie N., avec son petit texte :
"J'appelle cheval cet endroit unique où il est possible de perdre tout ancrage, toute pensée, toute conscience, toute idée du lendemain, pour ne plus être qu'un élan, pour n'être que ce qui déferle."
La lire me fait penser au grand Réjean Ducharme, avec L'avalée des avalés.
"La vie ne se passe pas sur terre, mais dans ma tête."
"Lire un livre prêté lie."