de Paul toujours
Combien dois-je à Paul Auster ? Une amie le cite dans mon ancienne revue, L'Homme-mort que je menais avec un ami quand j'étais étudiant. Connaissant cette amie, particulière et imaginative, je ne croyais pas que cet auteur existât, j'ai vérifié donc, en lisant Moon Palace. J'ai adoré Kitty Wu, luttant contre la fin du personnage principal, au point que j'ai oublié le nom du héros et que j'ai reconnu que la femme que j'avais rencontrée à l'université serait la femme de ma vie (pendant seize ans) ; elle m'avait sauvé aussi, asiatique aussi, moi qui rêvais juste avant et après la lecture de Moon Palace, d'une asiatique qui me sauverait...
Après, j'ai tout lu ce qui était traduit jusqu'aux poèmes. Il m'a même fait découvrir Jacques Dupin et Knut Hamsun dans L'Art de la faim !
Cet été, vingt ans après sa découverte, j'y reviens au moment où bloque mon roman, se ressourcer, avaler l'autre. Voir pour la première fois ses suffisances et insuffisances pour réussir à vaincre les miennes...