rai d'écriture
samedi 28 septembre 2013 08:25
À : A
Bonjour A,
Reçu hier dans ma boîte aux lettres sans serrure depuis deux ans votre livre. J'ai tourné autour comme je le fais depuis un mois et puis après coups de fil, surf inutile sur le net, j'ai ouvert et lu, juste avant minuit et juste après sept heures.
Vous avez écrit, vous avez bien fait d'écrire, la vie est tellement d'une autre nature que nous -vous et moi et toute cette chaîne- ne saurions rien en confondre. Vous portez vos enfermements, nous tous aussi, et la faible libération de ce rai d'écriture vous suffira peut-être à digérer l'écriture suivante, puis la vie un peu, énorme, la ville folle et le temps sans retour. Voilà ce qui s'est passé. La résistance aux gouffres. Combien de fois lis-je chez vous cette volonté de ne pas savoir ? Je vous l'avais fait remarquer bien avant de lire le livre du même nom, souvenez-vous. Alors je lis, comme vous écrivez, sachant trop bien la nature de ce que nous comblons. Nous ne devrions pas connaître nos lecteurs, aucune prévenance qui tienne. Tout est sauvage, vivre, écrire et lire. La nature est si loin enfouie. Je suis au coeur des pertes, rien ne m'atteint suffisamment comme vous le traduisiez dans la rue piétonne après votre débat et la projection calamiteuse de mon film sur vous.
page 49 pour l'instant
je vous salue de là
vous le seul qui me dites cher,
H.