5 mars 2014
Le Forçat -Jules Supervielle (2)
Parfois, quand je m'endors,
La pointe d'un épi
Déserte mon enfance
Pour me trouver ici.
Epi grave et pointu,
Epi que me veux-tu?
Je suis un prisonnier
Qui ne sais rien des champs,
Mes mains ne sont plus miennes,
Mon front n'est plus à moi
Ni mon chien qui savait
Quand j'étais en retard.
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