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Sine linea
31 juillet 2014

l'été du satrape

     C'est aussi stupide de classer Eloge des femmes mûres de Stephen Vizinczey dans le rayon érotique de la littérature que Nymph()maniac dans la pornographie filmée !

     Oui le sujet est bien sa sexualité mais présenté de la sorte, on attend aux aguets que ça fornique et que ça décrive... J'appelle ça "l'effet titanic", on attend que le bateau coule, que les passagers meurent dans le froid, le bateau éventré...

    Son exercice reste périlleux, pas de thèse sexuelle (comment en pondre une ?), juste un récit de rencontres avec le recul d'un homme intelligent et cultivé... Je me suis sauvé de l'ennui par son intelligence et les structures de ces phrases complexes et vives.

     Envie des fois d'être un lecteur américain, loin de l'auto-fiction, déroulant un polar, un truc qui s'ouvre et se ferme tout seul. Là, l'inverse, mais la répétition est là...

     Du coup, après le best-seller déjà-lu de Follett, le best-seller tardif mais réel de Vizinczey (un best-seller à compte d'auteur, on rêve!), je m'attaque au singulier Boris Vian, pour changer, pour éprouver avec de la distance ce que je ressens de ce drôle de bonhomme... Etrange pour l'instant ce Trouble dans les andains, à la poursuite du barbarin perdu... Du plaisir à la Queneau, des trouvailles de mots à lui tout seul, déconcertant, comme si rien n'avait de sens, allons-y, balançons !

" -Tu vois bien qu'on te l'a volé, crétin ! dit froidement le comte en déchargeant un revolver sur Sérafinio. Comme il tirait mal, l'autre ne s'en aperçut pas, et le comte se calma."

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