à l'ombre des jeunes mots en fleurs
Complètement dingue! Quand je lis maintenant, je compte le nombre de mots des romans ! Fou ! Le très beau et fin Le Visiteur royal de Henrik Pontoppidan, commencé aujourd'hui, ferait dans les 15 000 mots seulement ! Avec ce total, j'en n'étais qu'au début du mien... Le prometteur L'Ile des chasseurs d'oiseaux de Peter May, commencé hier, dans les 143 500 mots ! Le décevant (pour l'instant ; je vois bien que c'est la structure qui compte, pas le style...) Au revoir là-haut (quel titre moche !) de Pierre Lemaître, 162 000 mots !
Et moi, en ce moment, 48 728 mots... Cela n'a aucun sens, la taille, la durée ! Quand je repense aux meilleurs livres que j'ai lus, toujours très courts ! Percutants ! Deux me viennent en tête : Lenz de Georg Büchner ou Le Journal d'un fou de Lu Xun, courts dans mon souvenir, combien de mots ?
Aucun sens, je compte juste pour avancer, comme quand je courais un marathon, composer une dissertation, pour me repérer, me motiver... Maladie du nombre qui chasse mes angoisses et les nourrit...