écrire un peu m'allonger beaucoup
Fini de rassembler mes poèmes pour mon dernier recueil de poésies depuis l'été 2014. J'en ai éliminé plusieurs, bon signe, mais il en reste, mauvais signe... La nouveauté ces deux dernières années, c'est la longueur des poèmes, plus narratifs qu'avant, plus bêtement lyriques et lourds aussi...
Le titre boutade dudit livre inexistant, jamais publié si peu lu : écrire un peu m'allonger beaucoup.
J'ai un souvenir d'un bouquin avec une expression comme ça, dans du Vian quand j'essayais d'avaler son indigeste littérature...
J'existe peu dans la vie machine, que l'on mène de nos temps : travail, courses, épargne, je suis un peu à côté, écrire en résistance, crier dans le vide qui se crée en écho.
En cinq ans, un roman, un film, deux longs recueils de poèmes, plus de quinze nouvelles, je dois peu exister pour pondre tout ça, avec l'horrible sentiment que je ne fais rien, que je n'écris pas encore ce que je devrais, terrible insatisfaction, même publié ce serait pareil. Je reste un amateur, définitivement on dirait. Tant mieux. Peu suivi, peu aimé, peu aimant, tout ça roule ensemble. Continuons à produire, vive l'indifférence !