14 juillet 2018
Jeune Poésie 1988-1991 : 3 Rêves (7 Le réveil assassin)
Le réveil assassin
Le soleil accourt
Et les nuages fuient,
Le soleil est chaud et sourd,
S’il pouvait, chasserait la nuit.
Il régnerait ainsi sur tout
Il accorderait des temps à la lune,
Perdue, sous cette lumière éternelle, roux,
Perçant, il vaincrait la nuit brune.
Ses rayons transcendants créeraient
De nouvelles vies, de nouvelles morts.
Son seul plaisir compterait et les vieux marais
En s’asséchant brilleraient d’or.
Il boirait ainsi sa victoire
Dans cette coupe où lézards et serpents
Règnent sans pitié, dans cette journée sans soir
Où sur l’échafaud le noir pend.
Songe d’une nuit
Où l’horreur seule accourt
Mon réveil que l’astre suit
Me replonge dans ce grand four.
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