Au pays des lézards, journal de Corse, 13 août-28 août 2018 (9)

22 août 2018

Au réveil, un café sur la plage puis un chocolat, luxe ! Soleil déjà chaud, madeleines, un régal… J’ai ensuite nagé six cents mètres environ avec des bans de petits poissons et sous moi de larges rochers avec des algues qui dansent.

Entre-temps, Cédric a imaginé un parcours pour les trois ou quatre jours à venir : le désert des Agriates, à partir de Saint-Florent. Très tentant, aride, rien que le nom… On doit partir tôt, avant midi, on mangera sur la plage avant d’entamer un stop aléatoire…

Un jeune corse, peintre en bâtiment et tout jeune papa a cru bon de nous poser plus loin que Saint-Florent, jusqu’à Casta, sur le départ d’un chemin défoncé emprunté exclusivement par des 4/4 incessants qui transportent les touristes pour dix euros jusqu’à une très belle plage nommée Saleccia. On a voulu quitter la piste par un sentier qui nous a menés jusqu’à une maisonnette en pierres isolée remplie d’abeilles. On a mangé sur une table en bois au milieu des champs abandonnés puis on a dû faire marche arrière, revenir à la piste « Paris-Dakar », en plein soleil, dans ce nouveau désert…

Le soir, au coucher du soleil, on a débouché sur la plage de carte postale, remplie de bateaux et d’Italiens. Eau claire, sable blanc. Après quelques crawls (quatre cents mètres environ), on a repris la marche de nuit sous la lune presque entièrement pleine, vers le hameau de Ghignu, à la recherche d’un coin pour dormir, étant entendu qu’on n’a pas le droit de bivouaquer sur le littoral, on ne peut nulle part en fait, soit parc naturel, soit littoral...