Un peu de politique... pas trop !

     Chose dite, chose due ! Je n'ai rien contre Xavier Durringer, ni pour non plus. Je crois que je n'ai vu que son premier film La Nage indienne à la télévision il y a quelques années, avec le cheval de feu Karin Viard. Alors je ne suis pas très bien placé pour critiquer l'oeuvre. Ah si quand même, j'ai eu le bonheur de croiser Denis Podalydès en vrai ! Au Marathon des Mots, il y a deux ou trois ans, au Muséum de Toulouse.

photo tirée du site aucirque.com

     Il fallait le voir errer près de l'énorme éléphant (2,75m au garrot tout de même!), puis échauffer sa voix avant sa lecture avec quelques-unes des 99 versions d'Exercices de style de Raymond Queneau !

photo tirée du site de L'Express    

     Revenons à nos moutons politiques... Il me faut expliquer mon recul face à la politique et à monsieur Sarkozy en particulier. A chaque communication des ministres, les médias le mettaient en avant, et ce cinq ans avant les élections présidentielles ! Il n'était qu'à l'Intérieur et nos amis les journalistes nous le présentaient constamment comme omnipotent ! Un recul des morts sur la route, allez, merci qui ? Sarkozy ! Une réforme de l'Education ? Il parlait avant le ministre concerné... Ce n'est pas tant l'homme qui m'a rebuté, mais la publicité que tout le monde s'amusait à lui fabriquer (les deux  en fait pour être honnête...) ! La descente m'intéresse aussi peu que la montée médiatique, on avait déjà connu ça avec monsieur Tapie... Ceux qui se proclament tardivement contre ledit président me font doucement rire, combien parmi eux s'étaient gentiment laissé convaincre par toute la mascarade ? Le pire de toutes ces circonvolutions a été pour moi le mail que j'ai reçu de lui pendant la campagne ! Comme si nous nous connaissions ! Comme un certain monsieur Berlusconi que toute la presse française massacrait d'avoir envoyé à ses italiens d'électeurs un texto ! Confusion ? Mimétisme ? Mot-valise : Berluskozy, drôle d'animal...

     Dès les premières bandes dessinées, livres, pamphlets sur notre président avant qu'il le soit, je m'interrogeais : effet de mode, inconscience politique (l'exemple de la marionnette de monsieur Chirac n'avait pas suffi), soif d'argent des éditeurs... Je refusais de dépenser un centime pour toutes ces louanges maquillées, toutes ces dénonciations faciles. Et aujourd'hui, un film sûrement bien construit, malin, alerte, sort avec de très bons comédiens, eh bien, malgré ses évidentes qualités, je me retiens de nouveau, sans trop de difficulté !

     D'autres récits, films méritent un large détour, une juste respiration dans cet actuel chaos. Quai d'Orsay, Dargaud 2010, de Christophe Blain et du mystérieux Abel Lanzac, bande dessinée très riche et documentée sur le quotidien du ministre des Affaires Etrangères dont je tairai le nom, allergique à la seule relecture de certains des noms propres de cette ébauche...

     Et le si beau et si sensible film Tomboy de Céline Sciamma, 2011 ! Enfants magnifiques, ellipses si fines, poésie de l'intime en construction...