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Sine linea
6 décembre 2014

pensées à celle qui s'étouffait très bien toute seule, sans talonnettes

     Lu ce matin entre les copies, l'humidité, l'excellent Hubert au scénario et Zanzim au dessin pour la bande dessinée Ma Vie posthume, tome 1 Ne m'enterrez pas trop vite, le début d'un étonnant livre qui a eu à la fois le don de m'agacer et de me séduire de Charles Pennequin : La Ville est un trou.

Je cite :

Tous les voisins décident de crever. De toute façon ils vont mourir, qu'ils la prennent ou non cette décision, ils meurent. Mais là au moins ils auront réalisé quelque chose dans leur vie. Moi monsieur sinon avec les autres, j'ai réalisé ma vie. C'est-à-dire j'étouffais. Je réalisais l'étouffement du vivant, et ce en compagnie des autres. Je n'étais pas seul à étouffer du vivant. Chacun étouffait dans son coin. Chacun avait son chacun à étouffer tranquillement. Moi monsieur tranquillement je me suis étouffé comme ça ou plutôt je me ratatinais. J'étais dans mes talons. Et je me montais dessus. C'était des talonnettes. Moi monsieur je mettais des talonnettes pour me ratatiner.

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