Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sine linea
4 juillet 2016

conseils de l'inconnu vivant au géant disparu

      Et moi qui critiquais la poésie inégale, lourdaude par moments, et d'autres fois si bien sentie du jeune défunt de la poésie, présenté comme LE poète ! Soit ce Bonnefoy disparu, soit le Jaccottet, chantres du siècle...

Exemple :

Une autre fois.
Il faisait nuit encore. De l’eau glissait
Silencieusement sur le sol noir,
Et je savais que je n’aurais pour tâche
Que de me souvenir, et je riais,
Je me penchais, je prenais dans la boue
Une brassée de branches et de feuilles,
J’en soulevais la masse, qui ruisselait
Dans mes bras resserrés contre mon cœur,
Que faire de ce bois où de tant d’absence
Montait pourtant le bruit de la couleur,
Peu importe, j’allais en hâte, à la recherche
D’au moins quelque hangar, sous cette charge
De branches qui avaient de toute part
Des angles, des élancements, des pointes, des cris.

Et des voix, qui jetaient des ombres sur la route,
Ou m’appelaient, et je me retournais,
Le cœur précipité, sur la route vide.

     Pas envie d'explication de texte, je suis presque en vacances... On sent le rêve, le précipité, mais ça retombe, on dirait un Char fatigué, un Michaux sans humour, ça retombe comme c'est venu, aussi vite. Dommage, essaie encore petit poète, tend ton verbe, étale la toile au lieu de courir ainsi...

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
C
Ah, enfin, tu l'as lâché !!!
Répondre
Sine linea
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 118 922
Publicité