5 juillet 2018
Jeune Poésie 1988-1991 : 2 Alcool et Hallucination (1 L'ivrogne)
L’ivrogne
Ayant bu des tonnes et des tonnes de caisses
Imbu de sa personne, ivre et sans politesse
L’ivrogne titubait, s’agrippait à des sièges
Bien bas tout d’un coup et tournait comme un manège.
Décrivant des courbes qui défient tout repère,
Imitant un enfant qui se traîne par terre,
L’ivrogne avec une étrange simplicité
Visitait tout recoin de la grande cité.
L’ivrogne sait, oui un ivrogne a toujours su
Vers où rêves, apparemment fous, tous se ruent ;
Il connaît aussi fièvres que sont les Amours
Et tant d’Hélène que de sonnets de toujours.
Si peu le comprennent, lui, avec sa bouteille
Sait et les injures qu’on crie à son oreille
Tourbillonnent dans son récipient et s’enfuient
Pour le laisser seul voir la Lune danser sa Nuit.
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