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Sine linea
2 janvier 2020

L'arbre à fric (Jour 19, 13/10/2019)

Dimanche 13 octobre

 

     Aujourd’hui dimanche, enfin ! On est partis samedi avec Bob le contremaître jusqu’à Eureka. Il devait récupérer du matériel pour l’exploitation chez un ami à eux. On est montés tous les quatre avec les deux aryennes de Dresde, on a loué une voiture, une énorme Ford, une sorte de camion, un pick-up avec une toile verte façon militaire (pas cher la location ni le carburant!), on est partis au nord, pour l’Oregon. Sur la côte, la nuit, on a posé notre tank, au-dessus de Crescent City, tout illuminée sur la côte. On n’avait rien trouvé à moins de 350 dollars la nuit pour nous quatre, alors, avec nos duvets, on s’est pelotonnés sous la toile à l’arrière du pick-up, prêts à partir si les flics nous délogeaient. La nuit commençait à piquer, alors que la température de la journée avait encore été bien douce pour la saison. Avant de se cacher dans un coin isolé pour dormir, on en a bien profité à Crescent City, resto, bar de nuit, et deux bouteilles d’un des bourbons d’ici, un certain Sonoma…

 

     Pas eu de soucis, au matin, en-dehors de notre gueule de bois, enfin vers midi, on s’est baignés malgré le froid, on s’est trempés plutôt… Karin, la deuxième allemande, a posé sa tête sur mon ventre sur la plage, c’était doux. On s’est massés aussi. Agréable. C’est tout. Je l’aime bien, sa douceur. On ne se comprend pas bien, entre l’allemand et le français, et mon anglais pitoyable… mais on se parle peu, on s’entend naturellement. Denis et sa dulcinée, c’était plus intense, ils ont disparu plusieurs fois pendant notre week-end… et revenaient, tout joyeux…

 

     Au retour, j’ai dormi sur l’épaule de Karin, sur la banquette arrière. On a rendu la caisse au loueur et retrouvé Bob qui avait eu à faire ces deux jours (je crois qu’il a une petite amie ici aussi…). On dormait tous les quatre pendant qu’il conduisait, comme des bébés dans les cahots jusqu’à l’exploitation. Quand j’ouvrais les yeux, je voyais les étoiles qui s’agrippaient aux branches avant de sombrer à nouveau.

 

« Mais non, la poésie est : vivre,

Paresser encore, et souffrir

Pour toi, maîtresse ! Et pour mon livre ;

Il est là qui dort – Non : mourir ! » T.C.

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