10 mai 2020
en sommeil
il y a longtemps que la nuit de ta main
n'a pas éclipsé ce qui restait encore de moi
je ne m'en étonne que maintenant
comme si ressentir n'avait plus l'heur d'être au monde
le mur de pierres sèches écroulé
le puits oublié sous les joncs
demeurent les dernières images
de ce qui ne faisait qu'un de nous deux
nos enfants sont les fruits de ces vieux rêves
ils marchent sur nos paupières au moment du sommeil
nous ne savons même plus où ils dorment à leur tour
même plus s'ils dorment ou s'ils se souviennent qui nous fûmes
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