matin plat

     5h30 comme tous les jours mes yeux s'ouvrent, demandent au corps de se lever, pourquoi ? Rien à faire, rien envie de faire surtout...

     Alors certains matins, c'est la victoire, je parviens presque à me rendormir.

    Comme ce matin, lever 7h, quelle envie de remplir cette journée ! Il n'y a rien qui me tienne à coeur, je ne veux pas déménager mes affaires, ni les siennes. Je me force à m'agiter un peu pour les enfants. Mais le mal de tête qui m'a réveillé est déjà bien ancré. Je ne rêve que de dormir pendant deux jours, ou trois, ou quatre.

     Même pas la force de rédiger de belles phrases alambiquées, surréalistes, comme j'aime à le faire. Le plat, la vie quotidienne bloquée, en face. Vivre avec cette douleur, il faut qu'elle saute, que je passe à autre chose.

    Hier soir, j'ai abandonné l'idée de participer au triathlon de Toulouse du 25 septembre. Physiquement, je me sentais prêt, mais nager, pédaler, courir ce n'est pas qu'une histoire physique, pour y parvenir, il faut se sentir bien dans sa tête.

     Je ne veux pas de la chimie des médecins, juste que la vie m'embarque vers quelque chose de plus léger, vers un peu plus d'air.

     Je déteste cet épanchement matinal.