24 décembre 2018
pioche en poésie tchèque (49 : Pavel Petr)
En juillet
Je commence mes confidences.
Je ne sais pas nager. Me suis endormi sur la nuque.
Je tends inutilement les muscles de mes bras.
Te voilà de retour sur l'île.
Des vagues giclent par-dessus les bords crénelés.
Une flaque s'étendait rapidement sous le bénitier.
Des moucherons dans les yeux.
Une sombre voûte sous les ongles.
Une croix est restée sur le front.
Comme, après un visiteur sale, un trait au bord de la baignoire.
Mais la journée est en tout cas mauvaise,
on referme tôt les parasols.
Pour petit déjeuner, le croissant minuscule d'une gousse d'ail.
Pavel Petr, La Trirème de Jacob, 1996
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